De San Luis Potosi au Sinaloa : du désert à la mer de Cortez
Une longue balade de 1500 km dans les états mexicains de San Luis Potosi, Zacatecas, Durango et Sinaloa.
San Luis Potosi
Au-dessus de la capitale Mexicaine, je quitte l’État d’Hidalgo pour la merveilleuse potosienne.
Xilitla comme porte d’entrée de la Sierra Madre Oriental.
J’explore le jardin surréaliste d’Edward James, l’activité principale du secteur, une féérique pépite au milieu de la jungle.
Au coeur des routes vallonnées de la Sierra Gorda, je bivouaque à la Vuelta chez la déléguée du village ou bien à Conca dans le magnifique rancho de José Primo et Cheli.
Au milieu des champs de pois chiches, papayes, oranges et autres pitayos je rejoins la capitale San Luis Potosi.
Ici, j’y rencontre la « banda », Nancy, Terry, les frères Melendez et les « tortugas » (un groupe de cyclistes).
Nous partageons notre quotidien de cyclo-voyageur, chacun y va de son histoire.
Un point commun, nous avons tous des pépins mécaniques à essuyer.
L’atelier de la famille Melendez fait office de terre d’accueil. Une fois de plus, les mécaniciens sont nos magiciens.
Un dernier bivouac avec mes amis à la Morena et je me lance à corps perdu dans l’excitant désert de San Luis Potosi.
Dans la région reine des gorditas, je croise des magnifiques églises coloniales comme à Armadillo de los Infante.
Les « mairies » locales me font office de dortoirs à Villa Arista ou à Charcas.
Dans le désert je coupe le tropique du Cancer, l'un des cinq parallèles de notre belle planète, ce qui éveille mes souvenirs de cours de géographie.
La montée vers Real de Catorce par la route antique est autant éprouvante que somptueuse.
Dans ce décor empirique, ânes et chevaux illuminent la vallée.
Dans les hauteurs du désert, les huichols y expérimentent le peyote, ce cactus hallucinogène.
Pour rejoindre le Zacatecas, je traverse 160 km de désert sur des pistes sablonneuses.
Un rêve qui se réalise, d’être là, seul, à bivouaquer dans cet immense espace désertique.
À Illescas, je retrouve l’être humain, la pierre précieuse de mon voyage. J'y reçois l’hospitalité dans la salle communale.
Du Zacatecas au Sinaloa par le Durango
Au revoir les étendus arides du désert de San Luis Potosi pour les parcelles agricoles du Zacatecas.
Sur la route, les chevaux sauvages (les « mustangs ») galopent à l’horizon alors que je me bats face au vent.
À Fresnillo, Carlos m’héberge et m’invite au restaurant sous les tonalités d’un groupe de mariachis. Je suis aux anges.
Pour rejoindre le Durango, je bivouaque à Sain Alto avec la protection civile et à Vicente Guerrero dans un funérarium.
Oui un funérarium, la famille Solis est spécialisée dans les sépultures.
L'employé me fait découvrir le sordide métier de croque-mort, intéressant mais effrayant - glaglagla -.
Dans la grande ville de Durango, je galère à me loger avant d’être accueilli dans un refuge principalement réservé aux populations indigènes. Étrangement mon dortoir est vide.
Puis je file vers l’Ouest avec un dernier tronçon de 320 km pour Mazatlan.
Je roule aux côtés d’impressionnantes falaises avec le clou du spectacle à Espinazo del Diablo, incroyable de beauté.
S'ensuit une pure descente vers la côte pacifique pour y rejoindre la Basse Californie.