La Péninsule de Coromandel : entre merveilles naturelles et humaines

De retour sur le vélo pour de nouvelles aventures

Lundi 24 Février : pot de départ avec mes amis Aucklandais.
Rendez-vous au Headquarter pour trinquer et célébrer ces trois derniers mois.
Des saluts sous la houle des Soju (boisson typique coréenne) et des enlaçades amicales.
Un dernier état des lieux avant de partir à l'assaut de Aotearoa (Nom Maori de la Nouvelle-Zélande, signifiant “l’île au long nuage blanc”).
Les 95 premiers km jusqu'à Miranda se font sous des chaleurs atrophiants mon corps déshydraté.

La route se poursuit aux côtés des participants du Tour Aotearoa (trail cycliste du nord au sud du pays).
Les premiers km de la péninsule de Coromandel se font par Manoia puis Thames, connu pour sa ruée vers l'or le siècle précédent.
Puis les premiers cols en vélo pour rejoindre le coin de paradis de la trilocation d'Harry, Grace et Terry.
Un somptueux coucher de soleil, un souper et je suis convié pour la séance de méditation du lendemain matin.
A 7h30 du matin tout le monde prend place sans dire un mot. Sur le mur un graffiti "Te Aroha" (l'Amour) transmet l'atmosphère de la maison.
Trente minutes de méditation pour une première, c'est long. Je gesticule dans tous les sens.
Après le bong final, chacun s'enlace et se souhaite : "Good Morning". Une belle façon de commencer une journée.

Sous les conseils avisés d'Harry, je prend la route vers Port Jackson.
Dans le creux des falaises et sur les tas de gravats, je roule jusqu'à la pointe nord de la péninsule.
Halte dans une sublime crique et baignade dans les eaux turquoises avant de dîner avec quatre étudiantes d'Hamilton.
Mike et Net, deux retraités de Foxton Beach m'offrent gracieusement un magnifique petit déjeuner.

Entre merveilles naturelles et humaines

Puis direction Fletcher Bay, 12 km de sentiers de randonnée pour rejoindre Stony Bay, le seul passage possible.
Un couple de Néerlandais reste incrédule devant ma présence sur ce sentier avec ma cargaison de 40 kg.
Telle une mule, je passe les différents obstacles du terrain le vélo à bout de bras en me couchant dès que le poids m'entraine vers le ravin.
4h d'intense effort ou mille fois je m'en veux d'avoir pris cet itinéraire.
Mais qui dit galère dit bonheur dans la foulée.
Ma merveille du soir se nomme Noel, nous partageons boisson rafraichissante et gourmande collation.

Le matin venant, en passant par Port Charles, je longe la côte Est de la Péninsule.
Durant 60 km je traverse une forêt puis le village de Coville avant de rejoindre mes amis Théo, Arnaud et Virgile pour une soirée à Coromandel.
Je suis interpellé par le nombre incalculable de pièges présents le long de la route.
Les néo-zélandais traquent les nuisibles -possum et stoat-, redoutables prédateurs des kiwis.
Introduits lors la colonisation, ces pauvres animaux sans prédateur naturels représentent un risque pour la biodiversité du pays.

Le 1er Mars direction Hot Water Beach sous la pluie.
La force du destin m'amène de nouveau à croiser Mike et Net à Whitianga.
55 km pour rejoindre les jacuzzis naturels de cette plage.
La foule armée de pelle creuse dans le sable des trous ou viennent se nicher des flaques bouillantes.
Un bon relaxant avant la nuit en tente.

Sur les trois étapes suivantes, je suis conquis par l'hospitalité des néo-zélandais.
A Waihi, après 95 km, Jonathan, Zoe et leurs enfants m'accueillent dans une merveilleuse cabane en bois.
50 km plus loin, à Waimarama je suis hébergé dans une ferme d'avocat par Bianca et Cedrine.
A Tauranga, je suis accueilli comme un roi par Chris et Alessia. Amuses bouche, entrée, plat et dessert dignent d'un restaurant étoilé.
Je suis aux anges.
Merci mes anges.








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