L’Ariège
Sauvage, verte et exigeante telle est l’Ariège.
Havre de paix des Pyrénées reculées, difficile de ne pas t’aimer
Tes montagnes n’appartiennent qu’à la nature, pas de propriété privée, ici règne la cohabitation de tous.
Brebis, vaches, chevaux, rapaces, humains cohabitent naturellement au rythme du soleil, des températures excessives et de la fraîcheur des ruisseaux.
Dans cet été caniculaire, certains pâturages sont cramés, mais tu résistes à nous offrir de belles forets, de majestueuses montagnes et des zones verdoyantes où les cours d’eau giclent de vie.
J’aime ton peuple ariégeois. Ces fermiers et producteurs qui laissent des ravitaillements en libre service où chaque passant fait sa propre caisse.
C’est le monde idéal non? Où le fondement est basé sur la confiance et le respect.
Tes bivouacs sont envoûtants, des étangs de Guzet où d’Ayes à tes cabanes perdus près des sommets comme Aula ou la Serre de Cot.
Exigeant tu es par tes dénivelés éprouvants.
Grandissime tu es par ton Mont Valier surplombant tes vallées.
Attendrissant tu es par les passants foulant tes sentiers.
23 jours que je marche et j’entre dans cette phase de totale harmonie avec l’itinérance.
Je me sens définitivement bien en Ariège.
J’aime ces rencontres le long des sentiers de 2 min ou de 2 heures, parfois informatifs, parfois contemplatifs et émotifs.
Marcher me donne des idées, je rêve à mille projets par jour, je pense à mille personnes.
Bien sûr parfois je suis éprouvé, je demande un sentier plat, une source d’eau fraîche, un terrain pour bivouaquer, où je rêve d’une simple pomme de terre avec son coulis de beurre salé (je t’aime aussi Bretagne)
Toi Ariège tu m’offres myrtilles et framboises, alors mon corps se revigore et je marche.
Quel bonheur d’être en extase pour de choses si simples
L’Ariège où la nature te martèle par sa douceur!
Chère Bretagne, je serai là autour des 100 jours!
Article relayé par la Dépêche de l’Ariège